Ireland
Ireland
par Frank Delaney
651p
Avon Books an imprint of Harper collins publishers
Résumé
1951. Ronan voit débouler dans sa maison isolée un drôle de personnage inconnu de ses parents. Or is he ?
Le roman est construit comme une alternance de causeries ayant lieu entre 1951 et 1961, des 9 ans aux 19 ans de Ronan O'Mara , narrant moult pages de l'Histoire de l'Irlande, mais surtout, ce qui en donne toute la saveur, d'étapes d'une quête éperdue du jeune Ronan sur les pas du conteur vagabond au long manteau noir qui, l'année des 9 ans du gamin, a quitté la maison où il était hébergé pour quelques soirs, en laissant un immense vide dans le coeur du gamin; Naissance d'une passion... "il est passé où le monsieur dis papa ? Pourquoi il est parti?" Le jeu de piste durera longtemps, et s'intègrera une notion de suspense dans la mesure où Ronan, initié à l'histoire de son pays, pourrait bien ne jamais revoir son héros, puisque chaque pas qu'il fait vers lui dans les derniers temps confirme que le vieux Conteur est condamné. Une ode à la rencontre , puisqu'il va croiser le chemin diu professeur Ryle , dont les talents oratoires en font un semeur de vocations; His story, his story...
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Ce que j'en pense Je l'ai pris en médiathèque parce qu'il avait l'air sympa ,et qu'il semblait promettre de belles balades dans l'histoire de l'Irlande. Parler de ballades ou de balade irlandaises nous amène aux confins du jeu de mots et j'espérais bien que ce roman qui tourne au tour du personnage pittoresque du seneachi , le conteur qui passe de porte en porte pour échanger le gite contre une soirée d'histoires tiendrait ses promesses.
En effet, situé habilement à la croisée des chemins entre livre d'histoire et roman initiatique , ou roman d'apprentissage, le roman tient progressivement la route ,. Pas l'intention de filer la métaphore du voyage, mais le style du début était désagréablement faux et two penny ha'pnny, le ton sentencieux et sans humour du roman de gare sentimental, mais se développe et fleurit de la plus beel des façon , jusqu'à être acclamé par la critique . Il semblerait que l'auteur ait appris son art au fil des pages ; Si le dévekloppement de la narration est voulu, depuis l'agaçant jusauu='au lyrique, ce n'en est que plus formidable, ce serait un toutr de force. Ce roman peut être mis entre toutes les mains au moment où on célèbre les émeutes sanglantes de Pâques 1916, qui ont conduit en 1922 à la constitution d'iune République, dans la douleur.
L'extrait que j'ai choisi résume la mise en scène du raconteur d'histoire; une autre phrase m'a semblé comme frappée au coin du bon sens pour quiconque veut transmettre un savoir : on a tout interêt à présupposer par défaut une grande intellligence , parce que l'inteligence revêt des formes multiples et variées. En revanche, si on suppose une faible connaissance préalable, permet aux uns de dire "je le savais " et aux autres de l'apprendre. Tout un programme!
Sinon, J'apprécié la scénarisation de la narration des différentes périodes de l'histoire de ce pays méconnu, et un peu l'histoire de la quête du Conteur , qui offre de bonnes péripéties. Le bouquin m'est un peu tombé des mains aux deux tiers , et en le refermant j'ai eu un peu de mal à trouver des passages dignes d'être relus, un peu précisément comme une odeur de tabac : sympa sur le moment, mais pas transcendant, vu l'odeur du tabac froid une fois le livre refermé . Mais très sympa. Je crois qu'il constitue une bonne invitation à en savoir plus ailleurs. Un peu paradoxal pour une apologie de la narration , mais bon...
Par ailleurs, le professeur Ryle m'a rappelé par incidence un livre qui porte sur un professeur fascinant : le Maître des Illusions , de Donna Tartt. Et le jeu de mot implicite History/ His Story un merveilleux roman nommé Waterland , qui lui a obtenu le Booker Pize, le prix Goncourt anglais;
J'aurais aimé avoir la version audio du livre pour entendre prononcer en gaélique la liste des comtés d'Irlande ; et la scène du pub m'a renvoyé directement sur Youtube pour redécouvrir les Dubliners chante "Croppy Boy" Ce roman est vraiment dédié tout entier à l'art oral irlandais.
extrait p327
"In some ways I am very like an actor; this is a performance that I give, I can think of no other word for it. It takes place in a very intimate theater, with no stage and no proscenium arch and no curtain and an audience that is often only inches away.To address those circumstances, much of what I do has to be theatrical, and every actor in this world needs his props.
My main prop is my pipe;first, I will fill it with tobacco as carefully as a man counting his money;
Next, I strike the match-i love how that little yellow flash surges;
Then I suck the flame down into the bowl until the pipe has swallowed its light.
I like to think it gives the impression that i'm inhaling the sorcery of fire; and I tamp down the hot tobacco with my fingertip; this looks fearless, and i want people to think, here's a man who can touch flames and never burn.Not a word do i say through each of this, and slowly the listeners fall silent as they wait for me to speak .
When finally I look up from the pipe, I make my eyes rove trough the audience, because I want to be sure that every person is ready to come happily into my grasp. A storyteller has to know how to get power over people"
"Never underestimate their intelligence. Always underestimate their knowledge"