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Plumilivres

28 mars 2016

Ireland

Ireland

par Frank Delaney

651p

Avon Books an imprint of Harper collins publishers

 

Résumé

1951. Ronan voit débouler dans sa maison isolée un drôle de personnage inconnu de ses parents. Or is he ? 

ireland

 

Le roman est construit comme une alternance de causeries ayant lieu entre 1951 et 1961, des 9 ans aux 19 ans de Ronan O'Mara , narrant moult pages de l'Histoire de l'Irlande, mais surtout, ce qui en donne toute la saveur, d'étapes d'une quête éperdue du jeune Ronan sur les pas du conteur vagabond au long manteau noir qui, l'année des 9 ans du gamin, a quitté la maison où il était hébergé pour quelques soirs, en laissant un immense vide dans le coeur du gamin; Naissance d'une passion... "il est passé où le monsieur dis papa ? Pourquoi il est parti?" Le jeu de piste durera longtemps, et s'intègrera une notion de suspense dans la mesure où Ronan, initié à l'histoire de son pays, pourrait bien ne jamais revoir son héros, puisque chaque pas qu'il fait vers lui dans les derniers temps confirme que le vieux Conteur est condamné. Une ode à la rencontre , puisqu'il va croiser le chemin diu professeur Ryle , dont les talents oratoires en font un semeur de vocations; His story, his story...

,

Ce que j'en pense Je l'ai pris en médiathèque parce qu'il avait l'air sympa ,et qu'il semblait promettre de belles balades dans l'histoire de l'Irlande. Parler de ballades ou de balade irlandaises nous amène aux confins du jeu de mots et j'espérais bien que ce roman qui tourne au tour du personnage pittoresque du seneachi , le conteur qui passe de porte en porte pour échanger le gite contre une soirée d'histoires tiendrait ses promesses.

En effet, situé habilement à la croisée des chemins entre livre d'histoire et roman initiatique , ou roman d'apprentissage, le roman tient progressivement la route ,. Pas l'intention de filer la métaphore du voyage, mais le style du début était désagréablement faux et two penny ha'pnny, le ton sentencieux et sans humour du roman de gare sentimental, mais se développe et fleurit de la plus beel des façon , jusqu'à être acclamé par la critique . Il semblerait que l'auteur ait appris son art au fil des pages ; Si le dévekloppement de la narration est voulu, depuis l'agaçant jusauu='au lyrique, ce n'en est que plus formidable, ce serait un toutr de force. Ce roman peut être mis entre toutes les mains au moment où on célèbre les émeutes sanglantes de Pâques 1916, qui ont conduit en 1922 à la constitution d'iune République, dans la douleur.

 

L'extrait que j'ai choisi résume la mise en scène du raconteur d'histoire; une autre phrase m'a semblé comme frappée au coin du bon sens pour quiconque veut  transmettre un savoir : on a tout interêt à présupposer par défaut une grande intellligence , parce que l'inteligence revêt des formes multiples et variées. En revanche, si on suppose une faible connaissance préalable, permet aux uns de dire "je le savais " et aux autres de l'apprendre. Tout un programme!

 

Sinon, J'apprécié la scénarisation de la narration des différentes périodes de l'histoire de ce pays méconnu, et un peu l'histoire de la quête du Conteur , qui offre de bonnes péripéties. Le bouquin m'est un peu tombé des mains aux deux tiers , et en le refermant j'ai eu un peu de mal à trouver des passages dignes d'être relus, un peu précisément comme une odeur de tabac : sympa sur le moment, mais pas transcendant, vu l'odeur du tabac froid une fois le livre refermé . Mais très sympa. Je crois qu'il constitue une bonne invitation à en savoir plus ailleurs. Un peu paradoxal pour une apologie de la narration , mais bon...

Par ailleurs, le professeur Ryle m'a rappelé par incidence un livre qui porte sur un professeur fascinant : le Maître des Illusions , de Donna Tartt. Et le jeu de mot implicite History/ His Story un merveilleux roman nommé Waterland , qui lui a obtenu le Booker Pize, le prix Goncourt anglais;

J'aurais aimé avoir la version audio du livre pour entendre prononcer en gaélique la liste des comtés d'Irlande ; et la scène du pub m'a renvoyé directement sur Youtube pour redécouvrir les Dubliners chante "Croppy Boy" Ce roman est vraiment dédié tout entier à l'art oral irlandais.

 

extrait p327

 

"In some ways I am very like an actor; this is a performance that I give, I can think of no other word for it. It takes place in a very intimate theater, with no stage and no proscenium arch and no curtain and an audience that is often only inches away.To address those circumstances, much of what I do has to be theatrical, and every actor in this world needs his props.

 

My main prop is my pipe;first, I will fill it with tobacco as carefully as a man counting his money;

Next, I strike the match-i love how that little yellow flash surges;

Then I suck the flame down into the bowl until the pipe has swallowed its light.

I like to think it gives the impression that i'm inhaling the sorcery of fire; and I tamp down the hot tobacco with my fingertip; this looks fearless, and i want people to think, here's a man who can touch flames and never burn.Not a word do i say through each of this, and slowly the listeners fall silent as they wait for me to speak .

 

When finally I look up from the pipe, I make my eyes rove trough the audience, because I want to be sure that every person is ready to come happily into my grasp. A storyteller has to know how to get power over people"

 

"Never underestimate their intelligence. Always underestimate their knowledge"

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20 mars 2016

C'était bien

auteur  : Jean d'Ormesson

cetaitbien

254p

Gallimard 2003

 

Résumé

"Avec son allégresse ironique et un peu mélancolique , il communique au lecteur trois sentiments qu'il éprouve avec force : la stupeur devant l'univers, l'effroi devant l'histoire, la ferveur devant la vie" nous dit le quatrième de couverture...

Pour ceux qui sont familiers de l'élégante figure médiatique de Jean d'Ormesson, et sa qualité de bon client à la radio et à la télévision , la façon dont nous le voyons avec une grande tendresse avancer dans l'âge avec son regard bleu et son sourire un tantinet moqueur, ce livre constitue un sympatique piqure de rappel sur l'homme et sa vie : une nouvelle fois, il se raconte. Ill évoque tour à tour sa jeunesse , ses références littéraires, son horreur circonstanciée de la guerre, et levant ses yeus pétillants vers le ciel, il nous raconte l'univers, sans nous laisser le temps de npus ennuyer. Il nous parle très vite de la mort , toujpurs avec grâce, et choisi en forme d'envoi de ramasser sa vision du monde, comme un legs  à destination des jeunes générations ... "baisers aux enfants"

 

Ce que j'en pense

Un deuxième livre choisi pour sa taille à la médiathèque : celui là au moins je ne risque pas de la garder un an , comme le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire.

C'est un peu son cas, au fond . Ces derniers livres sont : "Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit", "Comme un chant d'espérance", "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle", et voyant celui ci, je me suis dit en souriant qu'on pouvait prendre les paris : son prochain s'appellera "ça va bien". Jean d'Ormesson, reste planté dans son salon en attendant la Camarde, or la faucheuse persiste à ne toujours pas venir et le laisser disserter, pour notre plus grand plaisir. Ce livre, que je croyais son dernier, date de 2003.

Je connais Jean d'Ormesson, il ne m'a jamais transporté, mais toujours bluffé. Il a de la chance, Jean d'O; Il lui suffit de s'asseoir et de poser sur nous ce regard inimitable pour nous avoir autour de lui; Même en pull à col roulé, il conserve ce maintien d'académicien qu'il semble revêtir sitôt qu'il a dit cinq mots. Il a de la chance, parce qu'on lui pardonne tout. Ma detestation la plus profonde, viscérale, va aux chanteur de rap qui chantent leur vie... de stars du rap. Jean d'Ormesson fait la même, et il nous cueille. On regrette au bout de ce récit notre faiblesse , ce regret coupable de lui avoir cédé, mais voilà, il a tenu salon, il nous a accueilli ...

 

C'était bien.

 

Ma note : 3,5/5

 

18 mars 2016

Life of Pi

life of pi

 

Auteur  : Frank Martel

Edition  : Canongate

année  ; 2001 . Récompense : Booker prize 2002

 

Résumé :

L'image vous a saisi lors d'une traversée de la ville, le nez sur la montre, entre douze têtes ébouriffées à une heure de bonne affluence, une affiche collée sur un bus perçue une fraction de seconde , et qui vous reste à l'esprit par un effet de persistence rétinienne " c'était quoi ? ". Un gamin bien bronzé partageant une embarcation avec un magnifique tigre. Ce film, l'Odyssée de Pi , a tout d'abord été un roman, dont le titre puis la couverture ont arrêté les regards parcourant les rayonnages... "attend ... Cétait quoi ? "; C'est l'histoire de Pi. Pour ceux qui en sont restés au titre, la simple possibilité qu'il s'agisse d'un traité de mathématiques est éliminée une fraction de seconde plus tard. Ça , c'est l'histoire de Piscine Molitor Patel , dont la famille gére un zoo à Pondicherry en inde où il coule des jours heureux , et décide de partir un beau matin pour le Canada. Le naufrage du bateau est brièvement évoqué, et voici notre jeune Pi en plein océan, sur un radeau de fortune, avec pour compagnons d'infortune un zèbre avec une patte cassée, une femelle orang outan, et un Tigre Royal du Bengale de 250 kilos. Bon, bien sur , tout ça ne va pas durer bien longtemps... un naufrage pareil ne peut passer inaperçu... tiens si, en fait. Et la dérive commence

 

Ce roman qui commence sous les auspices d'un traité de zoologie et qui au delà des états d'âme d'un garçon nommé Piscine en plein questionnement à quinze ans, au point de vouloir tester les trois religions qui se pratiquent dans son village, prend tout à coup l'aspect d'un récit à la Robinson Crusoé, sauf que l'île est bien loin... et qu'on en vient par les heures sombres qui vont être contées à se raccrocher au fait que la narration s'effectuant à la première personne, il va quand même s'en sortir, ce gamin , c'est sûr... à moins que tout celà ait été rêvé?

 

Ce que j'en pense :

Le caractère d'étrangeté apparaît dès le titre anglais, "Life of Pi", où Pi sonne come "pie", ( tarte) ce qui sonne franchement curieux et a du faire lever le sourcil de bien des anglophones.

Le style rafraîchissant de ce roman, tout de légèreté, d'humour et d'érudition pas barbante, font qu'on accepte volontier de larguer les amarres hors de toute espèce de probabilité; La survie d'un garçon et de son tigre sont le moyen d'une réflexion pleine d'humanité sur les aléas de l'existence , qui font mériter à de livre tous les prix qu'il a gagnés.On en sort comme grandi, plus heureux et certainement plus confiant en l'humanité, quelle que soit l'issue de ce périble improbable, elle aura proposé une échappatoire à nos existences encombrées.

 

Il y a également quelque chose à dire de la sensation de bien être que l'on éprouve à la lecture de l'Odyssée de Pi. Je crois qu'on la caractérise par un mot : on est en état de suspension , "elated" en anglais, une impression éprouvée lors d'une balade en mongolfière, bien que le point de vue soit différent : on est clairement entre ciel et terre , et cette sensation d'être ramené à l'essentiel trouve son parallèle dans la sincère quête de simplicité de Pi, une recherche ouvertement métaphysique, mais jamais , jamais assommante. Au contraire, de la narration de ce périple, une épreuve hors du commun, il émane une sentation "spacieuse" qui confine à la joie. 

Extrait : chapter 81 , 300-301

I know my survival is hard to believe; When I think back, I can hardly believe it myself.

My crude exploitation of Richard Parker's weak sea legs is not the only explanation. There is another : I was the source of food and water. Richard Parker had been a zoo animal as long as he could remember, and he was used to sustenance coming to him without his lifting a paw. True, when it rained and the whole boat became a rain catcher, he understood where the water came from. And when we were hit by a school of flying fish, there too my role was not apparent. But these events did not change the reality of things, which was when he looked beyond the gunnel, he saw no jungle that he could hunt in and no river from which he could drink freely. Yet I brought him food and I brought him fresh water. My agency was pure and miraculous. It conferred power upon me. Proof : I remained alive day after day, week after week. Proof : he did not attack me, even when I was asleep on the tarpaulin; Proof : I am here to tell you this story.

 

Quand on en est à ce niveau de qualité littéraire, on pointe vers tous les radeaux, celui de Huckleberry Finn, tous les naufrages, celui de Robinson Crosoë, toutes les solitudes qui poindraient vers une transcendance, celle de Walden. Et en plus c'est drôle.

 

3 mars 2016

Pas le temps ...

Bonjour à tous, 

Mes premiers pas de blogueur sont un peu moyens; je n'ai pas encore compris comment insérer une simple petite image  au lieu d'une immense photo, mais je pense que je finirai bien par trouver prochainement. Dans l'intervalle, je continue mon projet, celui de mettre en ordre ma collection de livres afin d'en conseiller les meilleurs. Ou pas, finalement. il n'y a rien de plus désagréable que cette tendance à consommer du prédigéré ; Mieux vaut l'exploration  L'exemple type pour moi est l'illusion que j'avais quand j'étais môme que les Beatles avaient sorti deux albums, l'album rouge et l'abum bleu ; Deux double albums où ils avaient poussé le manque d'imagination à adopter les mêmes postures en couverture ; Ce qui a été génial, au moment de découvrir après leur best-of  les albums originaux, c'est de découvrir ces titres moins bons par rapport auxquels les meilleurs se détachent. Ceci dit, l'exemple n'est pas criant , parce que à l'image de Led Zeppelin, les Beatles ont sorti un chef d'oeuvre après l'autre... 

Non, les conseils de lecture sont à l'immage de cette innénarable saveur "neutre" du tofu en cuisine chinoise, un bouquin excelle par rapport au tout venant du genre, et il faut lire de tout pour pouvoir comparer;  Pour autant,ce projet de m'attaquer à ma montagne de livres ressemble diablement à un projet de vie : Dans la supposition que je n'ai rien lu de ce que j'ai acheté, la suite prend la forme d'un problème du bon vieux  temps de la communale  : sachant que Plumilivres consacre une heure à lire un de ses livres préférés, qu'il parcourt une cinquantaire de pages d'un livre qui en compte en moyenne 500, etc etc... le projet prend une dimension existentielle  : aura t'il le temps de profiter de tout ce qu'il a mis de côté , soit un bon millier d'ouvrages ? 

Même si la réponse prend les allures d'une chanson de Fugain, je continue le sourire au lèvres, heureux de ce que j'aurai pu découvrir, et donc partager. 

colombe2

29 février 2016

Une vie dans les cartons

Le plumitif que je suis confesse une manie proche du toc : j'ai une compulsion d'achat de livres que je commence. J'adore les librairies,mais ce sont des endroits dangereux, en ce qu'ilq me rappellent irrémédiablement les propositions précédentes auxquelles j'ai dit oui, ces romans, essais, poésies, livres étrangers , et j'en passe.  les maigres rayonnages que j'ai construits chez moi peinent à contenir ce que cette folie m'a amené à accumuler au fil des ans.  

J'ai tour essayé pour me raisonner , j'ai préféré acheter des volumes de poche, parce que ça prend moins de place Bon, c'est l'illusion préférée des étudiants de tout poil , je me suis réveillé un jour avec une humeur ascétique et spartiate, consumé par la résolution à ramener à 10 livres quintessentiels les centaines de candidats amassés et empilés dans tous les coins. Les différents déménagements n'y ont rien fait, et j'ai perdu davantage d'amis que de livres. Les tours de reins  qu'ils se sont pris à essayer de soulever  mes cartons leur ont fait haïr à vie les intellectuels;

Enfant, j'ai adoré recevoir ce magnifique cadeau d'une voisine amie de ma mère : un carton de livres. Peut être que mon goût du rangement horizontal date du jour où j'ai abaissé mes yeux enfiévrés sur ce parallélépipède chargé de livres-en-trop d'une autre maniaque. Ma convalescence n'en a été que plus douce. J'ai à présent de quoi lire pour trois vies, et je me propose de faire l'inventaire de mes plaisirs au fil de ces billets.  

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29 février 2016

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire -Jonas Jonasson

le vieux qui ne voulait pas

détails  du livre

512p 

Editions Pocket (mars 2012),  adapté en film 

 

Résumé 

Allan Karlsson se redresse dans sa chambre de résidence pour personnes agées, La fête va battre son plein au rez de chaussée, il va avoir 100 ans; Il respire un grand coup, enjambe la fenêtre et disparait. C'est le point de départ d'une épopée à travers la Suède, mais aussi de l'histoire d'un petit bohomme expert en explosifs que rien ne destinait à rencontrer les hommes les plus puissants du XXe siècle : Staline, Mao, Truman... et peut être Einstein

Mon commentaire 

Un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque publique, pour de mauvaises raisons, j'ai pris l'édition en gros caractères et j'aime les titres un peu longs comme "le Bizarre incident du chien pendant la nuit" , de Mark Haddon. J'e n'en étais pas à mon premier coup, ayant offert à Noël "l'extraordiniare voyage du fakir coincé dans une armoire Ikea" . Pour en revenir à notre centenaire, j'ai refusé pensant un an de rendre à la médiathèque ce roman. dingue, hilarant, formidablement bien renseigné... ( j'ai découvert que l'auteur était journaliste), il a eu tant de succès qu'il a été adapté dans la foulée au cinéma après avoir été traduit dans tant et tant de langues. 

Ma note, mon conseil 5/5

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  • Le plumitif explore sa bibliothèque. un brin d'autodérision pour un amateur d'un célèbre palmipède paraissant le mercredi. La vie est courte, alors engageons nous dans la plus belle des exploration, celle pour laquelle nous avons bourse délié...
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